Société de destruction massive
Je vais mal ; je suis malade, c’est facile à comprendre. Mais tous ces gens qui ne sont pas malades, pourquoi vont-ils mal ? Ils ont leur corps pour maison, pour refuge. Ça ne leur suffit pas. Cette sécurité là ne leur suffit pas.
Parce que l’insécurité extérieure, elle, est énorme, immense, gigantesque. Parce qu’il n’y a rien, malgré tous les efforts humains depuis la nuit des temps, qui n’empêche la loi du plus fort.
Evidemment que notre société ne fonctionne pas ; qu’à long terme, elle n’est pas viable. Evidemment que le capitalisme ne peut pas bien se finir.
Et tout le monde le sait.
Alors peut-être que ça m’arrange d’être malade.
Pourtant, moi aussi je voudrais participer, parfois. Au moins avoir le choix.
Exploser le virtuel.
Et profiter, avec vous, tous ensemble, de ce qu’il reste, avant la fin, prendre le plaisir, dans notre société, notre société de destruction massive.
(Ecrit les 6 et 9 janvier 2007 et publié le 9 janvier 2007)