Il n’y a pas d’amour
« J’ai préféré la première impression que j’ai eu de toi à la deuxième »
Découvrir quelqu’un. Parce que nous sommes couverts ? Au début on m’adore. Ou non. On peut s’en foutre aussi. Ou me détester. Tout est possible. Bien sûr. Tout est possible.
Découvrir. Dessous. Ce qu’il y a dessous. Un gouffre, sans fond, sans fin. Et qui aspire tout. Un trou noir. Découvert, je suis un trou noir.
Allez vous faire foutre ! Ceux qui m’aimez. Car un jour vous ne m’aimerez plus. Un jour vous ne verrez plus en moi tout ce que vous aviez voulu voir. Qu’est-ce que vous attendiez ?! Pourquoi vous attendiez ?! Bien sûr que ce n’est pas ce que je suis ! Alors allez vous faire foutre. Et que personne ne me dise qu’il m’aime ! Il n’y a pas d’amour. Que des espoirs. Et de l’imagination. Des impressions. Jusqu’à ce qu’on connaisse. Et là on se barre.
Oui ma mère. Oui je me suis senti abandonné. Oui mon père. Il m’a voulu, à l’origine. Il parait. Oui tout ça. Oui le reste. Oui à tout ! Oui. Oui. Il y a des explications. Des tas et des tas d’explications.
Et allez vous faire foutre ! Ceux qui ne m’aimez pas. Votre miroir. Vous m’avez pris pour votre miroir. Et vous me le reprochez. Ce que vous n’aimez pas et que vous voyez dedans. Vous me le reprochez. Oui bien sûr que vous m’avez vu aussi ! Découvert. Vous m’avez découvert. Que je suis un trou noir. Je ne vous blâme pas. De fuir. Car qu’est-ce qu’on peut faire contre ça ?! Pardon. Votre impuissance. Je vous la balance en pleine gueule. Si violemment. C’est que je ne veux pas être le seul. Sans doute. Je suis un trou noir. J’aspire tout. Je suis si violent. Et il n’y a pas d’amour. Il n’y a pas d’amour.
(Ecrit et publié le 24 août 2005)