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Desperate Young Man / Journal d'un "jeune" homme désespéré
3 septembre 2006

Pour être aimé, mais pas seulement

Ça y est j' y suis, j’écris. Qu’est ce que ça va donner ? On verra bien. Je sais pas du tout si "ça" prendra une tournure "comique", si "ça" sera drôle à lire, ou si au contraire ce sera triste, "grave", peut être les deux à la fois ? On verra, on verra.

Alors, pour commencer, eh bien pour commencer, je ne sais pas par quoi commencer, me définir ? Comment le faire ? Parfois je me connais, je suis sûr de qui je suis - ces moments restent très bref en général - c’est à dire, je sais ce que je veux, ce que je pense, j’ai une opinion sur les choses, enfin pas vraiment, c’est juste que j’ai l’impression de comprendre comment les choses fonctionnent, et que justement le fonctionnement des choses, de la vie, comprend une part d’inexplicable. Ça y est je me suis relu, et déjà ce que j’essaye de dire est confus, je n’arrive pas à bien l’expliquer. Je sens que "ça" va être ni drôle ni triste, juste chiant.

Et moi qui justement veut toujours la vérité, dire les choses telles qu’elles sont, telles que je les ressens, finalement je ne dis plus rien en voulant dire trop bien.

Bon j’arrête, c’est nul, de toute façon qu' est-ce que je vais pouvoir dire ici : parler de moi ? Oui mais comment ? Tiens ba là j’ai le sentiment de savoir qui je suis, ce que je suis, et c’est une grosse merde qui ne sait rien faire et pire qui ne sait pas faire ce qu’il a envie de faire. C’est vrai, j’aimerais parler de moi, raconter mes idées, mes expériences, de manière intelligente, de manière fidèle, mais je n' y arrive pas je n’arrive à rien. J’en ai marre! Merde qu'est-ce que je fous là ? Quel est l'intérêt d'écrire ça ? Qu’on m’aime. Et oui, on fait beaucoup de choses pour être aimé. J’arrête tout de suite là pour faire un petit point sur le "on" de :"On fait beaucoup de choses pour être aimé". En fait je devrais dire "je" parce que je parle de moi, et ce serait mauvais de généraliser. Après tout, je ne sais pas pourquoi les gens font des choses, si c’est pour être aimé ou non, j’ai mon idée la dessus, mais pour les autres on verra plus tard. Donc, je fais beaucoup de choses pour être aimé. "Ça", déjà, sans doute, en partie, qu' on me lise et qu'on dise, il est mignon, gentil, c'est quelqu'un de bien, d'authentique, de vrai, c'est quelqu'un que j'aime. Être reconnu, par le regard des autres, vivre et m'aimer. Parce que je ne m’aime pas, mais parfois si je m’aime. Parfois je me dis même que ce que je suis c’est le mieux de ce qu’on peut être, que finalement, tout est pour le mieux dans le meilleur des monde, comme dans Candide, que j’avais du lire en seconde je crois et que j’avais bien aimé ma foi, contrairement à beaucoup d’autres. (Enfin, peut-être avaient-ils aimé, je n'en sais rien en fait mais du moins c’est l’impression que j’en avais eu : aimer alors que les autres n’aimaient pas). Les précisions que je viens ici d’apporter et que je ferai sans doute souvent n’ont finalement pas vraiment d’importances en elles-mêmes, mais c’est pour moi. C’est à dire que je ne supporte pas de dire quelque chose que je sais qui pourrait s’avérer faux. Je veux toujours épuiser toutes les possibilités à propos de quelque chose. Ou du mois, ce n’est pas vraiment que je le veux, mais c’est que j’en ai besoin : si je ne le fais pas je me sens mal. Si je n' avais pas dit que peut-être en fait mes camarades d'alors - qui n'étaient d'ailleurs pas des camarades - je ne m'entendais pas avec les autres élèves en général - tout comme maintenant à la fac avec les autres étudiants et dans la vie avec les gens en général d'ailleurs aussi - Bref, si je n' avais pas dit, donc que peut-être en fait, ils avaient aimé le livre mais que moi j'avais comme ressenti être le seul, ou du moins un des rares - précision encore- à l'avoir aimer, enfin bien aimé plutôt - re-précision - eh bien je me serais senti malhonnête envers moi-même et envers vous, de ne pas révéler ce que je sais.

C’est con tout ça hein ? Cette obsession des précisions de dire les choses telles qu’elles sont, et à défaut de savoir comment elles sont, telles qu’elles peuvent être sans omettre une des possibilités. Eh bien c’est cette obsession qui peut m’empêcher finalement de décrire les choses telles qu’elles sont - comme au début là, quand j’essayais un peu de me définir. Enfin ce n’est pas que ça (à noter le caractère ignoble de l’obsession qui empêche de mener à bien ce qu’elle a peur de ne pas mener à bien justement : je suis obsédé à décrire les choses clairement et justement, parce que j'y suis obsédé, je n' y arrive pas). Bref encore (il y aura beaucoup de bref si à chaque fois je m’attarde à expliquer chaque chose si précisément - méticuleusement, débilement - Mon dieu faites que j’arrête ça !). Donc bref, ce n’est donc pas que cette obsession qui fait que c’est nul ce que j’ai fait, c’est peut-être aussi que je n’ai pas de talent - j'ai dit peut-être, pour bien dire que c’est une possibilité, préciser que le contraire est possible - ou aussi parce que c’est le première fois que je m’essaye à ça et qu’il faut peut-être un peu de temps. Il peut y avoir encore milles raisons qui expliqueraient que c’était nul ce que j’ai écrit au début - et maintenant aussi ? - mais comme je me rend compte ici - enfin en fait je le savais déjà - que finalement c’est très chiant et très compliqué, si ce n’est impossible - l’est-ce ? - bon j’arrête maintenant - de, à chaque fois décrire toutes les possibilités possibles – les possibilités possibles ? Ouais ? Bon. - Je l’ai encore refait, et je le refais là, bon, j’arrête, j’arrête, je deviens fou là ! Je disais, bref vous m’avez compris, ou non, tant pis. De toute façon je vais me coucher, ma vie d’écrivain aura été courte.

(Ecrit le 25 octobre 1999 et publié le 3 septembre 2006)

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Commentaires
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parfois les pensees sont des ressentis muets et pourtant je n'ai pas eu besoin de te relire, pas meme certains passages pour etre sure d'avoir tout comrpis..pour moi tu es clair meme si tu ne le crois pas, cette obsession de la precision, de la clarte peut en effet poser probleme car parfois il faut juste balancer les mots sans pousser leur sens...mais tu as cette maniere d'ecrire qui me plait et tu es une personne que j'aime suivre parfois de loin et parfois de pres...je ne veux pas te noyer sous les compliments car tu pourrais en douter mais je veux juste te dire que tu comptes pour moi...<br /> ecris encore s'il te plait...pour toi...et parce que j'aime te lire...<br /> je t'embrasse fort mon ange et te serre dans mes bras...<br /> <br /> j'espere que tu as su eteindre ton incendie...
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