Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Desperate Young Man / Journal d'un "jeune" homme désespéré
22 août 2005

Shit is back

Non

« Ma pauvre maman, ce que je t’ai amené là, c’était une bombe. » Comme si j’en portais la responsabilité. La faute. Non. Ce n’est pas moi qui ai amené cette bombe. Et ce n’est pas moi qui pouvais la désamorcer. Tout seul. Non. Alors ma pauvre maman, ma pauvre maman ! Non. Mon pauvre moi oui !

Mon pauvre moi.

(Ecrit le 17 août 2005 et publié le 22 août 2005)

Je tire la chasse 

Bien sûr il y aurait dix fois, vingt fois, cent fois, mille fois... plus à dire. Plus à chier. Car de la merde, on en a en stock. Des tonnes et des tonnes. Dans nos si petits corps. C’est tellement étrange. Comment fait-on pour supporter tout ça ? Le mystère demeure...

Mais. Mais. Je tire la chasse. Ici.

.

Merci. A ceux qui sont venus. Voir. Et n’ont rien dit.

Et merci. A ceux qui m’ont donné leur soutien. Je passerai vous voir...

(Ecrit et publié le 16 août 2005)

A Vendre 

J’ai gardé les vêtements. Parce que c’est tellement drôle ! Je ne rentre plus dedans. Est-ce que je me rendais compte ? Oui, justement. Je m’en rendais compte que j’avais l’air d’une grosse pédale là dedans. C’est tellement drôle. Je voulais m’affirmer. Comme on dit. Affirmer ma sexualité. Qui ne regardait personne, pourtant. Et que j’ai imposé aux autres de regarder. Ma mère m’a dit : Pourquoi ne le dis tu pas à ton frère alors, si tu te sens si bien, si c’est si facile maintenant ? Touché. Ma chère maman. En plein. Puis les je t’aime comme tu es sont arrivés. Enfin. Puis bouger son cul, faire le beau, que j’étais. Séduire. Puis les douleurs aux yeux arrivent.

Je ne peux plus porter de lentilles. Des lunettes !? Et cacher mes yeux ? Mes grands beaux bleus... Les cacher. Puisque je ne vois rien sinon. Les plus beaux du monde ! Des incapables ! Des tyrans oui ! Il ne savent même pas faire ce pour quoi ils sont sensés exister. Ils s’imposent à moi par la douleur. Constamment. Ils ne veulent pas que je les oublie. Et ils ne veulent plus se montrer. Séduire. Non. Ils ne le veulent plus.

Oui je sais que c’est les yeux. Qu’Œdipe s’est crevé. Quand il a réalisé qu’il avait tué son père, et épousé sa mère. Oui j’ai tué mon père. A moins qu’il ne se soit suicidé. Et que je porte le poids du crime. Injustement. Oui j’ai épousé ma mère. A moins qu’elle m’y ait forcé. Et m’y ait fait croire. A mon consentement. Oui mes yeux sont crevés. Mais je ne me suis pas porté le coup. Non. L’inconscient ? Je m’en fous. Ça n’existe pas ! Qu’est-ce qu’on en fait de l’inconscient ? Rien. Puisqu’on n’en a pas conscience qu’est-ce que vous voulez qu’on en fasse !? Quelle connerie encore ce truc. A rendre fou.

La première plaque est apparue un été, à 17 ans. Puis a disparu. Aussitôt. Et elle est revenue. Légère, presque insignifiante, une rougeur. Pas grave. Mais elle ne part pas. Elle ne part plus. Et grossit. Il y en a d’autres. Que se passe-t-il ? C’est fini. Mon visage. C’est fini. Pour lui aussi, c’est la grève. Mais qu’est-ce qu’ils revendiquent ?! Mes yeux, mon visage ! Qu’est-ce qu’ils revendiquent ?! Ils ne veulent plus séduire. Pourquoi ils me font ça. Je comptais sur eux. Je ne comptais que sur eux. Ce n’est pas moi. Ce n’est plus moi. Je ne suis plus moi. Je ne suis plus beau.

Oui je sais, la peau. Le moi-peau, les enveloppes psychiques. Les premières. Qui délimitent, qui contiennent. Oui je sais. Et alors. Je sais et alors ? Oui je ne suis pas délimité, oui je ne suis pas contenu. Oui la limite moi-autre me pose problème. Oui des fois je ne la sais pas. Des fois je n’y arrive pas. A faire la différence. Clairement. Oui c’est la mère. La première, la première dont on doit se différencier. Oui ce n’est pas qu’elle. La responsable. Oui oui oui oui ! Et alors !

Vendre son âme au diable ? Ça n’existe pas. Vendre son corps aux hommes. C’est être une pute. Je vendrais mon corps aux hommes. Je serais une pute. Pour ne pas avoir ce point noir sur le nez. Ce bouton sur le menton, et celui là, sur la joue. Cette cicatrice ici. Ces plaques sur le visage, ces yeux qui me font mal et qui se cachent. Oui. Je serais la meilleure. Si l’on me payait comme ça. La meilleure des putes.

La vérité. C’est que je suis déjà une pute. Mais que ce n’est pas comme ça que je suis payé. La vérité. C’est que nous sommes tous des putes. Que l’on se vend. Tous. Même si l’on n’a pas de prix. Notre image, notre corps, notre esprit. Nos pensées, nos sentiments, nos vies. A vendre. Tous ce qu’on a, tout ce qu’on est, tout ce qu’on vit. Notre inconscient, nos rêves, nos envies. On a tout à vendre. On est tous, à vendre. Même si l’on n’a pas de prix.

...

(Ecrit et publié le 16 août 2005)

Décroché 

Accroché. Au revoir. Bisous. Pleurs. Mon chéri... Bisous. Décroché. Pleurs. Se raccrocher. Décroché. Encore. Cris. Non ! Maman ! Etre maintenu. Se débattre. Maman ! Pleurer. Crier. Piétiner. Se débattre. Etre maintenu. De force. Elle s’en va. La regarder. Partir... Réfléchir. Vite. Comment faire. Comment faire. Se calmer. Faire semblant. Et s’enfuir. Je m’enfuis. Je cours. Vite ! Vite ! Les dames, elles ne m’ont pas vu. Je cours. Je cours ! La retrouver. Maman ! S’accrocher. Mon chéri ?! Ramené. Accroché. Bisous. Au revoir. Décroché. Pleurs. Cris. Non ! Non. S’accrocher. Mon chéri... Maman ! Maman. Décroché.

Toujours dans les jupes de sa mère. Elle l’aime trop. Elle l’écoute trop... na na na ni na na na na. Non pas assez ! Jamais assez ! Menteurs ! Jaloux ! Les yeux de sa mère. Qu’il est beau. Beau comme une fille. Des yeux ! Grands. Bleus. Beaux. Très. Les plus beaux. Du monde. J’ai les plus beaux yeux du monde !

Papa ne dort pas à la maison ce soir. C’est génial ! On va aller dans le lit de maman ! Trop bien... Je ne l’aime pas. Il lui fait du mal. Je le sais. Je suis le seul à le savoir. Je vois. Pourquoi les autres ne voient rien ? C’est mes yeux. Les plus beaux du monde. Il me fait peur. Il crie. Je n’aime pas ce qu’il dit. On va se foutre sur la gueule. J’ai peur. Il est dangereux. On m’a raconté qu’on s’est enfui. On a fait nos bagages, vite, on a laissé une note. Mais sans dire où on allait ! On m’a raconté qu’il lui avait cassé le nez. Et le bras. Il faut faire attention. Il faut faire semblant. La famille idéale. Tous mes copains voudraient que ma mère soit la leur. Elle est géniale !... super ! J’ai de la chance. Maman. Parfaite. Indispensable. Parfaitement indispensable.

Ils crient. Dans le couloir. L’un et l’autre à chaque bout. Il nous tire vers lui. Je cours. Maman ! Il nous reprend. De force. Ils crient. Je ne sais pas pourquoi. Un couteau mal rangé. Pas comme il a dit. Il a des théories. Sur ranger les couteaux. Sur tout. Il faut le faire. Comme ça. Sinon tout sera expliqué. Tout, pendant des heures, sera expliqué. Alors il faut le faire. Pour le faire taire. Je cours vers ma mère. Tout le monde crie. Qu’est-ce qu’il faut faire !? S’accrocher. Il faut s’accrocher. C’est ma théorie. Et je la mets en pratique. Lui jamais. Il ne les met pas en pratique. Ses théories. La femme. Les enfants. Ce sont des mots.

Ce sont des choses qui arrivent. Faire pipi. Dans les toilettes de l’école. Et être molesté. D’un coup. Devoir entrer dans une cabine. De force. Devoir baisser son pantalon. Et tout le reste. Ce sont des choses qui arrivent. Qu’un étranger entre dans une école. Et agresse un enfant. Sexuellement. Ce sont des choses qui arrivent. Et on a que ce qu’on mérite, n’est-ce pas ? Je n’ai pas de mots assez vulgaire pour vous renvoyez la merde avec laquelle vous m’avez souillé. Il y a pire qu’être l’objet sexuel d’un pervers pédophile. Que personne n’en ait rien à foutre ! Que personne ne te persuade que ce ne sont pas. Pas des choses qui doivent arriver. Pas des choses qui doivent t’arriver.

Bien sûr maman tu as cru que tu pourrais. Faire ce qu’il faudrait faire. Bien sûr tu as voulu. Maman je ne t’en veux plus. Ou si encore. Pour toujours. Mais je t’aime. Ma pauvre maman, ce que je t’ai amené là, c’était une bombe. Bien sûr mon père n’a pas fait ce qu’il fallait faire. Il n’a jamais su, faire. Savoir, oui. Pas faire. Trop lourd. C’est trop lourd. Alors on fait comme si. On fait semblant. Comme avant. Comme toujours. Et on grandit. Décroché.

...

(Ecrit et publié le 15 août 2005)

Ma tentative de vie 

En général, ça m’emmerde de lire des blogs où les gens racontent leur vie. Ce qu’ils ont fait le matin, le midi, le soir... quand ils étaient petits na na ni na na na. Ça me fait chier. Mais peut-être faut-il que je chie un bon coup. Que ça sorte une bonne fois. J’ai l’habitude d’avoir la diarrhée. Là je suis vulgaire et je trouve ça dégueulasse. Mes notes précédentes c’est de la diarrhée. Des petites merdes par ci par là. En même temps ça me fait rire. C’est quelque chose d’intime normalement vous me direz. On va aux toilettes. Là je vais sur le net. Je vais aller chier sur le net. Une grosse merde qui ne s’éparpille pas, bien nette, avec tout dedans. Et je tirerai la chasse.

Je ne vais pas commencer par raconter l’origine, l’enfance, là où tout se joue parait-il. Là ou débute mon histoire j’ai 19 ans. Je viens d’avoir 19 ans. Et une année primordiale vient de s’achever : J’étais avec une fille depuis deux ans et demi. Nous projetions dans l’avenir d’être toujours ensemble. J’imaginais mes enfants à son image. Quel bonheur. Cependant, j’avais des fantasmes homosexuels. Je savais qu’un jour, il faudrait qu’ils se réalisent. La rupture a été lente. Plusieurs mois, entre l’annonce qu’à un moment elle ne me comblerait pas et la réalité de la séparation. Déchirant. Une mauvaise rencontre, parallèlement, un garçon malsain et manipulateur. Touche pipi. L’horreur. Sentiment d’être utilisé. Reviviscence de l’agression sexuelle subie à 7 ans. En voilà de l’enfance. Coupure d’avec ce garçon. Un autre. Le beau, le dieu, le rêve, la folie. Exactement l’autre que je désirais. Sur un plateau. Très torturé évidemment, très pas bien. Mais je le savais, et j’avais conscience que ce ne serait pas l’homme de ma vie, j’avais conscience que ce serait juste mon premier, mon premier baiser avec un garçon. L’extase. Quand nous avons fait l’amour, jamais de sodomie jamais de pénétration, un bonheur, mais inimaginable, j’en tremblais. Ce garçon ne m’aimait pas, moi non plus je ne l’aimais pas. Mais nous avons fait l’amour. Je crois qu’après ça, j’ai su, ou j’ai cru, l’avenir me le dira, que plus jamais ma vie n’aurait cette intensité là. Cette année là, j’avais 18 ans. J’étais beau, j’étais jeune, j’avais l’avenir devant moi. Quand cette année s’est achevée, une tristesse. Même pas une tristesse, je ne sais pas son nom, abyssale. Abyssale. Il y avait eu des prémisses. J’avais déjà pensé à la mort. Je m’étais dit, je ne sais plus ce que je m’étais dit. Mais j’avais continué à vivre. Là, je ne me suis pas dit. Là, à 19 ans, après cette année de bouleversements, j’ai eu envie de mourir, et j’ai essayé de mourir. Très vite, je n’ai plus voulu la mort. Survivre. J’ai donc survécu.

...

Je sais qu’éditer cette note, et les suivantes, je le regretterai. Je sais que de ne pas éditer cette note, et les suivantes, je le regretterai. Encore un piège à la con.

Rendre des événements de sa vie hypothétiquement visibles par les autres, c’est autre chose que de crier son désespoir. Moi qui trouve les gens très souvent méchants et irrespectueux, je tends un bâton que certains utiliseront pour me battre. Tant pis pour moi. Et tant mieux pour le bien que m’apportera peut-être le partage de mon histoire. Je ne suis pas Desperate Young Man. J’essaye. De vivre. Sur un blog, une note s’appelait « tentative de vie ».

(Ecrit et publié le 14 août 2005)

Vite 

Des arguments pour la vie vite ! Donnez moi des arguments ! Vite ! Je demande des arguments pour la vie ! Répondez-moi ! Répondez-moi ! Vite ! Personne. Personne. Personne. Vous êtes tous en vie ! Et personne n’est capable de défendre la vie !? Personne n’est capable de défendre la vie ! Non ! Vite ! Des arguments ! Des arguments vite ! Personne. Personne. Personne. Non ! Non ! Non ! Répondez-moi. Répondez-moi. Qu’on a du plaisir qu’on aime qu’on est heureux. De regarder la mer le ciel le sourire d’un enfant. Dites moi ! Que toucher que sentir qu’écouter. Que c’est beau, que c’est beau. Dites le moi ! Vite ! Qu’on est heureux. Dites le moi. Dites le moi. Dites le moi. Vite. Vite. Vite

(Ecrit et publié le 14 août 2005)

La beauté intérieure. Mon c** oui ! 

C’est de la merde. C’est de la merde qu’il y a à l’intérieur. Des viscères, des organes. Des os. Il n’y a pas la beauté à l’intérieur. Qu’on arrête de dire tant de conneries. Les papillons dans leur chrysalide, les wings to fly. Les il suffit d’y croire, les tu veux tu peux. Stop. Je veux guérir, je ne guéris pas. Et qu’on ne me sorte pas c’est parce que tu ne veux pas vraiment guérir. Au fond. Vraiment.

Vous qui savez mieux que les autres ce qu’ils veulent. Vraiment. Au fond. Allez vous faire f*****. Vraiment. Profond.

Et qu’on ne me sorte pas c’est parce que tu n’y crois pas. Vous n’avez pas le monopole du croire. Et non, il ne suffit pas de croire, il ne suffit pas de vouloir. Ou pour vous peut-être. Peut-être pour vous ça marche. Très bien. Je ne peux pas vous retirez ça. Très bien. C’est très bien. Vous voyez comme je suis beau. A l’intérieur.

(Ecrit et publié le 13 août 2005)

Rien de ce qu’on voulait 

Quand on m’a demandé comment je me voyais en l’an 2000, je n’ai rien vu. Tout le monde s’imaginait être ceci cela, faire ceci cela, avoir ceci cela. Moi je ne voyais rien. On a plaisanté. Peut-être j’allais devenir aveugle ! Ha ha. On plaisantait.

Le fait est que mes yeux m’ont joué un drôle de tour. Le fait est qu’en l’an 2000, je n’étais rien, je ne faisais rien, je n’avais rien. L’an 2000 putain de merde ! Les voyages dans l’espace les extraterrestres les voyages dans le temps la téléportation ! Les réponses aux questions.

Rien. Rien n’est arrivé. Rien de ce qu’on voulait n’est arrivé. Le reste, oui. Tout le reste est arrivé, mais rien de ce qu’on voulait.

(Ecrit et publié le 13 août 2005)

Pardonne moi 

Mon enfant mon amour, pardonne moi. Pardonne moi tout. Tu es si beau. Tu es si beau. Comment ai-je pu faire une chose si belle ?

Mon enfant mon amour, comment pourrais-je regretter ? Pardonne moi, je ne peux pas regretter. Je ne peux pas te regretter.

Mon enfant mon amour, pardonne moi. Tout. Pardonne moi tout.

(Ecrit et publié le 13 août 2005)

Ça ne m’intéresse pas 

Etre boulanger, informaticien, architecte, policier, caissier, chef d’entreprise, secrétaire, déménageur, publicitaire, gardien d’immeuble, juriste, chômeur, créateur de mode, footballeur, psychologue, na na ni na na na. Ça ne m’intéresse pas.

Si j’étais beau je serais mannequin. Je serais amoureux de moi. Je m’auto-satisferais. Et les autres les moches... hors de ma vue ! Misérables créatures.

Le reste. Ça ne m’intéresse pas. Ça ne m’intéresse pas du tout. Du tout du tout du tout. A tel point que c’en est drôle. Moi-même je ris. Tellement. Si j’étais beau, je ne rirais pas.

(Ecrit et publié le 12 août 2005)

Implacable 

Parfois, j’ai le sentiment que tout est joué d’avance. Horrible ! Que tout est déjà défini, l’avenir, tout ; qu’il n’y a pas de marge. Défini ? Fini. Dès le départ, c’est fini. Ce n’est pas possible. Parfois, je me dis que ce n’est pas possible. Alors je suis heureux. Car tout est possible. Tout est possible. Même que dès le départ, c’est fini. Parfois je suis malheureux.

(Ecrit et publié le 11 août 2005)

Identité 

Personne n'a le droit.

Tu dis que tu es un ange. Tu es un ange.

Tu dis que tu es mort, en partie. Tu es mort, en partie.

Tu dis que tu te sens bien, là. Tu te sens bien, là.

Tu dis que tu as peur. Tu as peur.

Tu dis. Et personne n'a le droit. Personne n'a le droit. De t'enlever ce que tu dis de toi.

Tout. Tout ce que tu dis de toi. Tout ce que tu dis de toi est à toi.

Qu'ils aillent au diable! Les voleurs. Les voleurs d'identité.

Il faudra te défendre. Il faudra te battre. Je prie tellement fort.

(Ecrit et publié le 10 août 2005)

J’ai envie d'aller jusque là / na na na ni na na na ni na na na na 

J'ai conscience.

J'ai conscience d'avoir conscience.

J'ai conscience d'avoir conscience d'avoir conscience.

J’ai conscience d'avoir conscience d'avoir conscience d'avoir conscience.

J'ai conscience d'avoir conscience na na na ni na na na ni na na na na

Dans mon bras il y a une cellule.

Dans la cellule, il y a un atome.

Dans l'atome il y a un truc dont je ne sais pas le nom.

Dans ce truc dont je ne sais pas le nom, il y a un autre truc dont je ne sais pas le nom.

Dans cet autre truc dont je ne sais pas le nom il y a na na na ni na na na ni na na na na

Après le soleil il y a une étoile

Après cette étoile il y a une autre étoile

Après cette autre étoile, il y a en a une autre

Après cette autre autre étoile il y en a une autre

Après cette autre autre autre étoile il y a na na na ni na na na ni na na na na

(Ecrit et publié le 10 août 2005)

Je ne suis pas un blog ! 

Faut-il le crier pour que ce soit entendu ?! Je ne suis pas un blog ! Je suis un être humain ! Exactement ce que je ne voulais pas faire. Tant pis. C’est tellement évident. Ce sont des mots. C’est une partie des mots. Une partie de mes mots. Non je ne ferai pas le jeu de mot à la con des mots et des maux. Trop tard. Se justifier. Pourquoi les gens réduisent. Ils réduisent tout. La conscience n’est-elle pas le don que nous avons reçu ? Bordel !

(Ecrit et publié le 9 août 2005)

Les gens sont tellement gentils 

Quand ils voient quelqu’un qui a l’air de souffrir, ils s’empressent de lui jeter la pierre d’apporter leur pierre pour aider. Remarques judicieuses, conseils avisés ; humblement, ils savent toujours comment la personne doit s’y prendre pour garder la tête sortir la tête de l’eau.

Plein de bonnes intentions, ils mettent tout leur coeur à accabler alléger la victime du poids de l’injustice. Ils sont là pour lui rappeler qu’on n’a que ce qu’on que personne ne mérite la souffrance et la peine. Adroitement, ils permettent ainsi aux plus faibles de subir de plein fouet d’échapper à la loi du plus fort.

Altruistes, emplis d’amour, ils sont aveugles attentifs aux préoccupations des autres. Toujours capables de se remettre en question, ils condamnent acceptent d’office l’idée qu’ils puissent se tromper. Ainsi, ils ont conscience d’avoir un avis objectif subjectif, vrai relatif et certainement complet réducteur. C’est pourquoi ils sont délicats et s’y prennent avec prudence pour asséner donner leur avis à autrui sans le blesser.

Les gens sont tellement gentils. :)

(Ecrit et publié le 8 août 2005)

Tu m’appartiens 

On se ressemble. On se comprend. Mais pas tout à fait, pas tout le temps. Suffisamment. On se veut. Quoi ? Tout. Parfois. Parfois on veut tout de l’autre. Et quand on veut être seul, on s’éloigne. Mais pas trop. Pas trop loin.

On ne se promet rien. Mais on en a envie. De se dire « toujours », « jamais ». On se l’interdit. Parce qu’on a tellement peur. De se perdre. Tant pis, on se le dit. Parce qu’on a tellement peur on se le dit. Une prière contre l’avenir. Que ça ne change pas. Tout le reste oui. Mais pas ça ; que ça, ça ne change pas.

On voulait être libre. On voulait être les plus libres du monde ! Mais je t’appartiens. Et tu m’appartiens. Un rêve. Tu m’appartiens.

(Ecrit et publié le 7 août 2005)

I know what love is 

Il n’y a personne. Personne. D’autre. Je ne serais personne d’autre. Je pourrais me sacrifier. Mais il n’y a personne d’autre. "Pour tout l’or du monde". Je ne serais personne d’autre pour tout l’or du monde.

(Ecrit et publié le 6 août 2005)

Ce n’est pas triste 

Si la vie ne cesse de m’empêcher d’avoir la santé, j’arrête. Je cherche, je me bats. Encore. Si je ne trouve pas, si je perds, j’arrête. Ce n’est pas triste. Incompatible. Pourquoi la vie permet-elle que se créent des êtres incompatibles avec la vie elle-même ? Encore une question sans réponse. Qu’est-ce que c’est chiant ! Ce n’est pas triste, c’est chiant.

Espèce de c****** d’e***** de m**** ! T’avais rien d’autre à f***** que de créer ce monde de m**** ! Nous aime-t-il ? A-t-il demandé. Bien sûr que non il ne nous aime pas ! « Dieu est amour » Ca c’est triste ! Que certains croient le contraire de ce qui est, oui c’est triste. Dieu est haine. Une haine pure. Pure et dure. Ce ne sont pas les parents qui sont coupables, c’est Dieu. La création. L’origine elle-même.

(Ecrit et publié le 4 août 2005)

Je suis un ange 

Ce ne sont pas les réponses « oui ça va » qui me dérangent. La politesse, les relations sociales, je comprends. Ce sont les mensonges utilisés contre l’autre. Les personnes qui disent te savoir mieux que toi. Qui essaient de te faire croire. On paraît si faible, alors ils en profitent. Ce sont ces mensonges là, ce sont ces personnes là. Ceux qui maintiennent les autres dans l’ignorance, sous leur pouvoir, par le mensonge. Maintenir ses intérêts. Je suis un ange. Si j’étais riche, beau et pétri de pouvoir, serai-je le diable ?

(Ecrit et publié le 1er août 2005)

Insupportablement con 

Je hais ce monde. Je le hais tellement. Oui ça va, et toi ? Pourquoi tout le monde ment, tout le temps. Pourquoi tout le monde ment ? De quoi on a peur. De perdre quoi ? C’est une mascarade. Je ne veux pas faire semblant. Je vous en prie je ne veux pas faire semblant. Qu’est-ce qui nous oblige qu’est-ce qui m’oblige ? Pourquoi je supporte tout ça. J’ai envie de rire. C’est insupportablement con et j’ai envie de rire.

(Ecrit et publié le 31 juillet 2005)

Attendez-moi 

Je ne veux pas mourir. Juste que le temps s’arrête. Le temps d’attendre. C’est que je ne suis pas prêt. Alors ce ne serait pas juste qu’on continue vous comprenez. Que tout le monde continue, sans moi qui attends, non ce ne serait pas juste. Vous comprenez. Il faut vous arrêter aussi maintenant, comme moi. Oui arrêtez-vous. Pour attendre. Attendre. Parce qu’il ne peut pas tourner sans moi vous comprenez. Le monde, sans moi, il ne peut pas tourner. Arrêtez-vous je vous ai dit ! Je ne suis pas prêt ! C’est parce que j’ai grandi trop vite ou pas assez je ne sais plus. Attendez ! Je ne vais pas attendre ici tout seul pourquoi vous continuez ? Moi je ne peux pas je vous ai dit, je dois attendre ! Je ne suis pas prêt ! Il y a des trucs à revérifier, des réglages à refaire, je ne sais plus je n’ai pas tout compris, il faut que j’attende. Attendez ! Arrêtez ! Attendez-moi ! Attendez-moi.

(Ecrit et publié le 30 juillet 2005)

Casse-tête, I like that :) 

Je crois savoir ou je sais croire ? Peut-être sais-je que je crois que je sais, ou non, je crois que je sais que je crois ? (Le fait est que je me casse la tête, le fait est que j’aime me casser la tête)

Croire, c'est penser à l'existence - ou la non existence - de quelque chose - n’importe quelle chose - dans la réalité sans qu’aucun élément objectif ne vienne prouver la véracité de l’existence - ou de la non existence - de cette chose. (Quelqu’un a une meilleur définition ? Je vous en prie...)

Savoir, c’est penser à l’existence - ou la non existence - de quelque chose - n’importe quelle chose - dans la réalité à partir d’éléments objectifs prouvant la véracité de l’existence - ou la non existence - de cette chose. (Idem...)

(Où je voulais en venir ?)

Ah oui... L’homme est il seulement capable d’appréhender des éléments objectifs prouvant la véracité de l’existence de telle ou telle chose ? Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont « en elles-mêmes », mais les choses telles qu’elles sont « à travers nous ». Tout savoir est ainsi relatif à l’environnement dans lequel il est produit. Ceci fait du savoir une équivalence à la croyance puisqu’il n’est plus représentatif de la réalité objective. Mais, de ce fait, le savoir initial que « l’homme ne peut appréhender des éléments objectifs prouvant l’existence - ou la non existence - de telle ou telle chose » est une croyance. Aucun élément objectif ne peut donc prouver la véracité de cette affirmation et son contraire est possible : L’homme est capable d’appréhender des éléments objectifs prouvant l’existence - ou la non existence - de telle ou telle chose. L’homme est capable de produire du savoir absolu et non relatif.

(Et donc ?)

Et donc rien. C’est le bordel, c’est le mystère, c’est la vie. C’est incompréhensible et pourtant ça existe. Le monde est complètement fou, ou alors c’est moi. Ou les deux ? Ou non c’est normal. Qu’est-ce que j’en sais ? Ou plutôt qu’est-ce que j’en crois ? Non, qu’est-ce que je crois en savoir ? Enfin... qu’est-ce que je sais que je crois savoir que je crois ? Non pardon, qu’est-ce que je crois que je sais que je crois que je sais......

God I like that :)

(Ecrit et publié le 29 juillet 2005)

Je ne comprends rien

Le monde n'existe-t-il qu'à travers notre regard, notre subjectivité ? Les mots ne sont pas les choses. Lorsque l'on touche "on ne touche pas" : il y a toujours de l'espace entre nous et la matière que l'on croit toucher. Jamais nous n'appréhendons le monde tel qu'il est sans nous. Qui peut prouver que le monde existe sans nous?

Croire. Nous croyons. Changer la vision qu'on a du monde c'est changer le monde? Je ne comprends rien.

(Ecrit le 29 juillet 2005 et publié le 22 août 2005)

La vie est un miracle 

Il est des instants où l’on comprend que la vie est un miracle. Et d’autres où on l’oublie. Mais au fond de moi je le sais. Toujours, quoiqu’il arrive, malgré tout, je le sais : la vie est un miracle.

(Ecrit et publié le 27 juillet 2005)

Etre maintenu 

Le poids des espoirs. Être maintenu dans cette toute puissance dont on se croit naturellement maître au début de sa vie. Vouloir égal pouvoir. Et se prendre une claque chaque jour devant le fossé entre rêve et réalité. « Si tu veux tu peux... ». Comme si vouloir suffisait. Comme si tout était possible. On est maintenu dans cette illusion. Et au lieu de faire avec ce qu’on a, on regrette ce qu’on n’a pas et on subit la vie. 

(Ecrit et publié le 27 juillet 2005)

« ...I will never be with you » 

« But it’s time to face the truth, I will never be with you »

Ce serait ça. Ne pas être capable de voir la réalité en face, ne pas savoir qu’en faire : je veux mais je n’ai pas, je veux mais je n’aurai pas. Renoncer. Bien sûr que j’ai de l’espoir, je n’ai pas renoncé. Alors je reste attaché, alors je suis prisonnier. Des espoirs fous.

(Ecrit et publié le 27 juillet 2005)

Une femme nue 

On est tellement nombreux. Tout le monde veut sa place. Une place pour exister. Ce que je pense, ce que je fais, ce que je ressens. Que ce ne soit pas perdu à jamais. Le monde nous étouffe. De l’espace pour respirer. On me vend ceci, on me vend cela. Une femme nue pour du dentifrice. Une femme nue pour du jus d’orange. Une femme nue pour une voiture. Une femme nue pour ce clip et pour celui-ci et encore celui-là. On me dit tu veux ceci, tu veux cela. On me dit tu désires, tu aimes. Passif, j’ingurgite. Mais je vomis toute cette merde.

(Ecrit et publié le 25 juillet 2005)

How can I survive ? 

Je ne peux plus supporter les douleurs aux yeux permanentes, les plaques de plus en plus grosses sur mon visage. Je ne peux plus vivre comme ça. Cela fait des années que je continue malgré tout, que j’avance. Stop. Je ne veux pas mourir mais je ne veux pas vivre comme ça. Je vois des médecins, je fais ce qu’ils me disent, je prends ce qu’ils me donnent. Eux-mêmes ont abandonné, rien ne marche. Je vois un psy pour m’aider à traverser cette épreuve.

Mais cette épreuve ne s’arrête pas. Est-ce ma vie qui est et sera comme ça, toujours ? Dans l’épreuve. Je ne suis pas Jésus Christ, je ne veux pas porter cette croix que l’on m’a imposée. Pour quoi faire ? Je ne comprends pas le sens de ce qui m’arrive. Je suis tellement en colère. Je ne mérite pas cette faiblesse de mon corps. Il m’a abandonné. Le monde est dur. Et je ne suis même pas doux avec moi-même, une partie de moi me fait mal. Par la maladie, je suis mon propre ennemi. How can I survive ?

(Ecrit et publié le 24 juillet 2005)

Dans sa peau 

La vérité c’est que même si le monde était dix fois pire, si je me sentais bien dans ma peau, non pas que je m’en foutrais, j’ai toujours été sensible, mais je pourrais supporter. I used to be beautiful. Enfant, j’étais beau, de beaux yeux, un beau visage. Maintenant : j’ai des plaques rouges, j’ai des lunettes.... tellement éloigné de ce que j’aurai du devenir. Je pensais que grand, je me sentirais bien. J’ai mal aux yeux en permanence.

L’image que me renvoie le miroir, cette peau si dégoûtante, et comment je ressens mon corps, la douleur, les démangeaisons, les boursouflures. Le corps, lisse, immuable, oui c’est beau. Naturel avec tous ses défauts ses excrétions, non. Je préfère les statues, les robots. Il y a quelque chose de mortifère en moi. Je voudrais que le temps s’arrête, se fige. N’est-ce pas la mort ?

(Ecrit et publié le 23 juillet 2005)

Tous les parents sont coupables 

J’ai envie de mourir.

Tous les parents sont coupables. Ils n’ont pas fait un monde capable d’accueillir les enfants qu’ils ont crées. Ils agissent par instinct de survie et pur égoïsme. L’être humain est doué de raison, il peut prendre du recul, réfléchir. De ses actes il est responsable. Je condamne publiquement tous les parents. Vous êtes les pires criminels de toute l’humanité. Depuis la nuit des temps, vous procréez sans vous assurer que les enfants qui arrivent ainsi sur terre auront de quoi s’épanouir.

Maman ! Pourquoi tu m’as fait ça ! Pourquoi tu m’as mis là ! Je croyais que tu m’aimais ! Je croyais que j’allais être heureux ! Vous n’avez pensé qu’à votre présent ! Le notre est effrayant ! Et vos enfants font désormais leurs enfants. Sans réfléchir. Des enfants. Qui font des enfants. Maman ! Je croyais que j’allais être heureux ! Je croyais que je sauverais le monde.

(Ecrit et publié les 22 juillet et 22 août 2005)

Le monde est un train qui fonce 

Le monde est un train qui fonce, sans arrêts, toujours plus loin, toujours plus vite. Je suis né et j’ai pris le train en marche, comme tout le monde. Maintenant je voudrais en descendre. Mais il n’y a pas d’autres trains à prendre. Piégé entre l’instinct de survie et le désespoir, je continue ce voyage que je n’ai pas choisi. Et je nous vois foncer dans le mur.

(Ecrit et publié le 22 juillet 2005)

Publicité
Commentaires
C
Décalé car j'ai envie de te demander après cette lecture comment tu vas aujourd'hui ?<br /> Ce qui m'a amené sur ta page c'est le mépris. J'ai l'impression que je méprise les hommes quand ils m'aiment ..alors que c'est exactement ce que je recherche..Je ne me contente jamais de ce que j'ai, je ne sais pas ce qu'est le bonheur je crois ...je ne sais pas si cette inaptitude se guérit .. Je me pose trop de questions...il paraît que c'est comme ça quand on est surdoué..une sorte d'inaptitude à vivre.<br /> J'aimerai que tu me dises que tu vas mieux, que d'avoir écrit tout ça tu as avancé, que oui il ya des solutions, un mode d'emploi..<br /> Chris
Y
rien a foutre de ce monde......je l'observe....il me fait rire....j'y suis,mais mais je ne le crois pas.......inch allah......(suis athé)
E
"J’ai envie d'aller jusque là / na na na ni na na na ni na na na na"<br /> Eh bien tu peux aller jusque là ! Mais comment y parvenir ? Grâce à ta conscience, la clef de la liberté est en toi, en toi seul ! Tu n'y crois pas tu vas me dire, mais pourtant n'est-ce pas ce que tu recherches obstinement ? Moi je te le dis, en chacun de nous il y a une clef, une clef sur le paradis. Le paradis existe, malgré la souffrance, malgré la maladie, malgré l'échec ! Le paradis existe... ça ne tient qu'à toi seul de te poser les bonnes questions qui t'ammenerons à cette route. Où au bout du chemin tu rencontrera Dieu dans toute sa spendeur !<br /> Dieu n'est pas Haine, c'est faux malgré que je comprends très bien ce que tu veux dire. Dieu n'est pas haine... c'est ta propre haine qui te fait dire cela. Ta haine qui provoque ta souffrance, ta solitude, ta haine envers toi-même et ce que tu prônes d'injuste !<br /> Eclaire tes pensées bien sombres et un jour tu remerciras, tu remerciras d'avoir compris quel est le sens de ta vie dans tout ce mystère !
A
j'ADORE ces texte je suis pas d'accord avec tout mais on peut pas toujours etres d'accord a 100% avec kelkun c normale mais dans l'ensempble ça exprime l'inexprimable! comment on peut exprimer ce ke personne n'arrive a exprimer, d'une manière si juste et si précise??? moi je dis bravo
U
a mon avis,ton moteur n'est pas branche comme il faut,il surchauffe,il a un mauvais rendement,je crois qu'il tourne pas dans le bon sens des fois!
Desperate Young Man / Journal d'un "jeune" homme désespéré
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité